Kilométrage : 1539,4 km

Météo : Soleil/Nuages (17°C)



Commentaires : C’est assez désagréable de se faire réveiller par le chaleur procurée par le soleil, néanmoins cela promet la perspective d’une belle journée. Il me restait tant de choses à visiter et la forte pluie d’hier ne m’avait pas aidé du tout. J’ai donc rejoint le centre-ville de Copenhague assez tôt à l’aide de mon vélo.

Ma première visite de la journée fut l’hôtel de ville où j’ai enfin trouvé un plan de la ville détaillé. J’ai pris le temps de le visiter et surtout de contempler le grand hall rempli de drapeaux danois. De même pour l’exposition sur Jens Oslen, le créateur de l’horloge mondiale de l’hôtel de ville. Le mécanisme de celle-ci était tout simplement impressionnant, de part son bel aspect doré, mais surtout vis à vis de sa complexité et de l’ingéniosité qu’il fallait avoir pour atteindre une telle précision.

En sortant j’ai pris quelques clichés de la fontaine Dragespringvandet, où l’on voit un bœuf combattre un dragon. Puis j’ai continué à rouler. Je suis passé devant Tivoli’s Garden, le célèbre parc d’attraction de Copenhague. Rien que d’entrevoir l’intérieur par l’entrée, cela m’a donnée envie d’y jeter un coup d’œil ce soir, quand la nuit sera tombée et que les lumières dévoileront toute la magie du lieu.

Je poursuis ma balade le long des quais, en passant devant de nombreux bâtiments plus ou moins célèbres. Le musée d’arsenal royal danois, en face duquel se tenait un petit dôme en verre renfermant un petit jardin ainsi qu’un Café. La bibliothèque Royale, un bâtiment très récent de couleur noire et à l’allure moderne. La chambre de commerce Dansk Erhverv dont le toit de sa tour est en spirale. L’imposant Palace Christiansborg. Et enfin Nyhavn, le célèbre quai de la capitale, de part ses bâtisses colorées typiquement danoises et les bateaux qui y sont amarrés. J’y suis resté un bon moment à les observer depuis le pont. Mes sens étaient charmés, à la fois par la vue magnifique, le doux air de clarinette que j’entendait au loin et l’odeur attirante provenant des terrasses.

Suite à cette courte pause, je me suis rendu au palais d’Amalienborg : c’est la résidence d’hiver de la famille royale. Au milieu de la place se tient une statue du roi Frederik V. Devant chacun des 4 bâtiments du palais, un garde réalisait sa ronde. Comme eux de Londres, il était surprenant de voir à quel point ils restaient sérieux devant les touristes qui ne pouvaient s’empêcher de s’amuser d’eux (imitation, prise de photos à leurs côtés, oreilles de lapin et j’en passe …). Ils n’esquissaient aucun sourire, ne discutaient pas et restaient immobiles, du mois pendant un petit quart d’heure, après quoi ils se mettaient enfin à prononcer à haute voix quelques paroles incompréhensibles en danois avant d’entamer une marche le long de leur façade respective. Ce fut assez amusant de les voir habillé de la sorte, surtout avec leur haute coiffe noire (style Marge Simpson) qui leur fait perdre toute crédibilité à mes yeux. J’aurais presque eu envie de les taquiner un peu, mais leur arme, chargée ou non, me disait de rester où j’étais.

J’ai donc continué en direction de l’Eglise Frederik, c’est d’ailleurs son grand dôme vert qu’on aperçois d’en haut de l’Eglise Notre-Sauveur, sur mes photos du premier jour. Les grands rideaux violets, placés dans l’entrée, m’ont fait pensé aux rideaux rouges d’un théâtre, dévoilant un spectacle splendide. Les rayons lumineux provenant des ouvertures du dôme se projetaient un peu partout dans l’enceinte, le tout dans un calme religieux. Sans oublier le magnifique reflet bleu derrière l’autel.

En sortant de l’Eglise, je me rendis compte que la batterie du vélo était presque à plat. J’ai donc décidé de l’économiser pour le retour, car la route menant au camping est légèrement inclinée. Je me remis donc en route, sans le support du moteur électrique cette fois. Traîner ce vélo, deux fois plus lourd que mon VTT, fut réellement éprouvant.

Je me repris mon itinéraire, et m’arrêta quelque instant dans l’Eglise Engelske dans la façade en pierre m’avait rappelé celles de l’Eglise Notre-Dame et de l’Horloge Astronomique de Prague. Je contourne ensuite la fontaine Gefionspringvandet, dont l’eau était si bleue et si transparente qu’on aurait pu se baigner dedans, si seulement elle n’était pas glacée. J’arrive alors face à la mer que je longe, jusqu’à la statue de la petite sirène. Un car de chinois venait d’arriver pour la contempler, j’ai eu beaucoup de mal à en prendre quelques clichés sans un trouble-fête sur mes photos.

La statue faisait face à la citadelle de Copenhague, encore sous domination militaire. J’y suis entré visiter les lieux quelques instants. On pouvait y voir des soldats de l’armée patrouiller (pas les chevelus de l’armée Royale hein). Au nord de la citadelle, à l’endroit où j’ai pris quelques photos du moulin et des canons de l’époque, j’ai été interpelé au loin par l’un d’eux car je roulais inconsciemment dans une zone non cyclable. Au début je ne comprenais rien à ce qu’il me disait, je lui ai rapidement fait comprendre avec un « WHAT !? ». Il a alors baragouiné quelques mots d’anglais mais j’ai vite compris que mon vélo le dérangeait. J’ai donc fini le reste de ma balade au sein de la citadelle pied à terre.

Avant de rentrer au camping pour diner mon petit plat des pâtes bolognaises habituel, je suis passé par le château de Rosenborg situé dans le Kongens Have. Je m’y suis reposé plusieurs minutes, profitant de l’air pur du par cet surtout des mes derniers instants à Copenhague, pour ne pas dire au Danemark. A l’ouest du parc se trouvait une caserne militaire, avec un ancien tank placé devant. Comme à la citadelle, on pouvait y voir des militaires patrouiller (pour info, l’enceinte était entièrement grillagée).

J’ai finalement repris le vélo et utilisé le reste de la batterie pour parvenir jusqu’au camping. La journée était encore loin d’être terminée car j’avais décidé en fin de matinée d’aller visiter Tivoli’s Garden ce soir, quand le soleil serait suffisamment bas. J’ai donc profité d’une prise de courant au camping pour recharger au mieux la batterie de mon vélo.

J’ai levé le camp vers 21h. Quand je suis arrivé face à l’entrée du parc, j’ai été fort surpris par le nombre impressionnant de vélos garés devant. Peut-être était-ce parce qu’on était vendredi ? Peu importe, l’entrée était magnifique dans la nuit, avec ses coupoles enflammées et ses petites lumières tout autour de l’arche. Je n’avais encore rien vu. J’ai donc acheté mon ticket pour l’entrée au parc.

Une fois à l’intérieur, j’ai été subjugué par la beauté du lieu. Tout d’abord le chemin éclairé par des rangées de lampadaires tricolores rouge, orange et jaune. Puis la scène avec un pan en son centre. Enfin le palace oriental magnifiquement éclairé. Au fur et à mesure que j’avançais dans l’allée, la musique s’intensifié jusqu’à ce que je découvre un place remplie de monde participant à un concert. C’était donc pour ça qu’il y avait tant de vélos. Mais je n’étais pas venu pour écouter le concert d’un inconnu scandinave. Je poursuivi donc le tour du parc, charmé par tant de beauté et de magie : j’avais l’impression de m’être retrouvé dans le parc d’attraction du conte de fée Pinocchio. Ca ne ressemblait clairement pas à Disneyland, ce parc avait quelque chose de bien plus authentique et magique. Je me laissais guider par les lumières, dévorant avec gourmandise la beauté du paysage, jusqu’à m’en faire tourner la tête des les montagnes russes. J’ai du faire au moins deux fois le tour du parc avant de me reposer en écoutant la fin du concert. Après quoi je me suis dépêché de sortir mon vélo de l’immense parking improvisé pour éviter un immense bouchon. C’est ainsi que c’est terminé ma dernière journée à Copenhague, et au Danemark du coup, sur une bonne note finale. Fin de la neuvième journée.

PS : Depuis que je suis au Danemark, je vois plein de belles Tesla model S, que ce soit en ville ou sur la route. Surement parce que dans la majeure partie des villes que j’ai visité, des bornes étaient mises à disposition pour les recharger. J’espère que cela arrivera partout en France, avant que j’ai réussi à économiser suffisamment pour m’offrir une belle Tesla, ou pas… En tout cas il faut faire plus attention en ville car elle est très silencieuse. Petite anecdote : Au feu rouge mon vélo en mode vitesse maximale et la Tesla à l’arrêt, dès le passage au vert j’ai uniquement entendu mon moteur fonctionner et vu la Tesla me dépasser dans le plus grand des calmes…



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